Le grand nettoyage de printemps : dans la maison… et au jardin !
Après la saison hivernale vient celle du nettoyage, des semences et des repiquages pour planter et profiter des légumes du printemps et tout au long de l’été. Il suffit d’un peu de savoir-faire, que les tutoriels sur Internet nous permettent d’acquérir aujourd’hui, de temps et d’organisation. Il est surtout indispensable de respecter un calendrier bien spécifique.
Mars et avril : on s’y met !
Ce tout début de printemps est le moment propice pour nettoyer son espace de plantation. Il s’agit de désherber manuellement les mauvaises herbes, qui nourriront votre compost. L’usage de produits phytosanitaires, pour le faire chimiquement, n’est pas un bon calcul : les désherbants détruisent tout, sans nuance, et prive votre potager de sa biodiversité.
Quant aux résidus, ils finissent dans votre organisme qui s’en passe volontiers pour rester en bonne santé. Il est nécessaire ensuite de bêcher la terre, pour l’aérer et lui donner de l’engrais organique, à savoir, du compost mûr qui, en surface et sans asphyxier le sol, va l’enrichir et nourrir par palier les vers de terre qui l’habitent. Ces insectes sont essentiels à la vie du sol.
Autre conseil, dans un potager, n’hésitez pas à laisser un peu d’ortie (Urtica dioica) pousser librement, tout en la canalisant. Elle est, d’une part, un super aliment. D’autre part, le surplus, manipulé avec précaution (ça pique !), peut être transformé en purin, qui nourrira vos plants et plantes à naître. L’ortie est, en outre, un formidable baromètre sur l’état du sol, ainsi qu’un piège à pucerons et une alliée des coccinelles et des papillons.
Au printemps, je prépare aussi mes semis
En fonction de la région dans laquelle vous habitez, les semis seront à réserver à l’intérieur, pour profiter d’une température propice et ne pas entraver le processus de germination.
Pour réaliser ces semis, récupérez des gobelets ou de petites caissettes. Disposez un peu de terre au fond, puis placez les graines préalablement pré-germées, et notamment les plus grosses comme les haricots, que vous aurez préalablement laissées tremper dans de l’eau. Recouvrez-les enfin de terre, à hauteur d’un centimètre environ. Ces semis sont à arroser à la demande : l’état de la terre vous le fera savoir.
Pour les mêmes raisons, certains fruits et légumes requièrent un abri (serre, châssis). Il s’agit des carottes, des radis, des oignons, des petits pois, etc., qui pourront ainsi être consommés dès le mois de mai.
Avril et mai, repiquer et planter !
Le soleil chauffe désormais davantage et notamment le sol, tandis que les risques de gelée sont moindres. Il est temps de semer en pleine terre. Il est judicieux de planter aussi des végétaux qui attirent les insectes utiles (capucines, volubilis, nigelles, etc.). La nature est bien faite, faisons-lui confiance.
En fonction de la température du sol, semez les épinards, les oignons et les radis (8 à 10°C), les carottes, les laitues et les pois (10-12°C). En revanche, si la terre est trop froide, ça ne poussera pas, alors, patience.
Le mois de mai, une fois la terre réchauffée à 15-20°C, est le moment pour repiquer les plants de céleris, de haricots verts, de concombres, de courgettes, etc. Les semis sont à échelonner, afin de bénéficier des légumes de manière régulière et non pas tout d’un coup, à ne plus savoir qu’en faire. Tout dépend surtout du temps dont vous disposez : un potager requiert un peu de technique, mais surtout du temps. Adaptez votre potager à vos besoins, il serait dommage de gaspiller.
Vous n’avez pas de jardin ?
Vous pouvez toujours cultiver votre mini-potager sur un balcon ou un rebord de fenêtre ! Munissez-vous de jardinières ou de pots en terre dans lesquels vous pourrez faire pousser des aromatiques, mais aussi certains fruits et légumes. Certains d’entre eux (les légumes racines, et notamment les carottes) requièrent de la profondeur et un pot troué au fond. En revanche, les laitues à couper se contentent pleinement d’une jardinière classique. Concernant les courgettes, les fraises, les radis ou encore les tomates cerise, pot ou jardinière font l’affaire.
La pratique du potager est à la portée de tous
La culture en pot ne convient en effet pas à tous les légumes. Qu’à cela ne tienne, plaisir et fierté restent grands au moment de la récolte. La pratique du potager est à la portée de tous, dès lors que l’on est motivé et équipé (jardinières, terreau spécial potager ou fraisiers, compost).
Une bonne exposition au soleil est aussi indispensable. Toutefois, certaines plantes préfèrent la mi-ombre (carottes, radis, laitue), quand d’autres réclament beaucoup de soleil (tomates-cerise, herbes aromatiques, fleurs comestibles, etc.). L’arrosage doit être régulier. En pot, la terre a tendance à sécher plus vite qu’en pleine terre. Attention à ne pas non plus la noyer ! Apprenez à écouter les besoins de vos plantations (terre et plantes).
La pratique du potager, fort courante autrefois, revient en force et pour cause : elle produit une grande quantité de bonnes choses, pour soi (sentiment d’autonomie, de fierté, d’épanouissement) et pour sa santé (fraîcheur et qualité nutritionnelle). Alors, tous à nos bêches ! Ne tardons pas, le printemps passe vite…